Histoire de Verrières-le-Buisson
Information sur la ville de Verrières le BuissonInformations sur Honoré d'Estienne d'OrvesSUF - Coordonnées du centre National
Verrières - le - Buisson (F - 91370)

Historique (tiré de la mairie)

La " Villa Vedrarias ", dont Childebert 1er fit don en 543 à l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés, est la première désignation connue de Verrières. Elle remonterait au temps des Gaulois. Après différentes transformations de ce nom, c'est au 16e siècle qu'apparaît celui de Verrières.

Sous Louis XIV, qui venait chasser dans la forêt, fut ajouté " Le Buisson ", vocable directement lié au bois. C'est pourquoi Verrières présente dans son blason les armoiries de Saint-Germain et un chêne qui évoque le bois. Ses ornements extérieurs comportent des feuillages concrétisant " Le Buisson " et deux castors (bievers en vieux français) symbolisant la Bièvre qu'ils colonisaient.

L'histoire de la commune est étroitement liée à celle de l'Abbaye de St Germain qu'il s'agisse du village même ou des deux écarts de Migneaux et d'Amblainvilliers qu'un écrit de 1176 signale aussi dans ses possessions.

Quelques siècles de calme relatif suivront les invasions normandes de 845 à 885 qui interrompent la prospérité de l'Abbaye.

Verrières dépendra d'Antony jusqu'à la fin du 12e siècle, date à laquelle elle fut érigée en paroisse suite à l'édification de son église. L'emprise des moines était totale sur les moindres actes des Verriérois, colons de l'Abbaye. Cependant en 1248, Thomas de Mauléon, Abbé de St Germain, leur accordera quelques latitudes en échange d'un lourd tribut.

La guerre de Cent Ans (1337-1453), les Guerres de Religion (1562-1598), la Fronde (1648-1653) auxquelles s'ajoutèrent les grandes épidémies de peste et de choléra, ainsi que les multiples disettes dues aux mauvaises récoltes, marquèrent profondément la commune.

La forêt, qui était aussi en grande partie propriété de l'Abbaye, séduisit Louis XIV qui s'y rendait pour la chasse. Il souhaita en faire l'acquisition. En 1682, elle rejoignit le domaine royal.

Au cours de ces périodes, Amblainvilliers connaîtra un parcours singulier. Devenue possession du Seigneur de Massy au 13e siècle, sa place forte fut investie en 1358 par les Anglais. Evacuée contre rançon en 1360, Jean le Bon la fit détruire.

Le hameau redevint dépendance de l'Abbaye en 1679. Passé ensuite en différentes mains, il échouera en 1769 à Louis-Joseph de Bourbon, Prince de Condé (1736-1818), qui formera à Coblence en 1792, l'armée des émigrés.

La même année, l'ensemble des biens de l'Abbaye et du Prince furent vendus comme biens nationaux et le château d'Amblainvilliers fut détruit en 1796 par l'acquéreur du domaine.

En 1815, à la tête de la cavalerie, le Général Exelmans fit mouvement en bordure du bois de Verrières contre les troupes alliées qui menaçaient Paris. Il rompit l'ensemble de leurs lignes qu'il repoussa jusqu'à Rocquencourt. Des ouvrages fortifiés furent édifiés dans le bois à la suite du conflit de 1870-71 afin de protéger la capitale. Ils comprenaient cinq batteries et un réduit constituant une des places fortes ceinturant Paris.

      L'EMPREINTE DES VILMORIN

A la fin du 18e siècle, horticulture et cultures maraîchères font leur apparition dans la commune. C'est alors que la famille Vilmorin s'installa à Verrières. Elle y créa, vers le milieu du 19e siècle, un centre de recherche et de sélection de graines et plantes, de renommée mondiale. Si, en 1966, l'entreprise fut contrainte de quitter la place pour l'Anjou, son empreinte reste très forte sur Verrières.

      LE CHATEAU DES VILMORIN

La famille s'installa en 1815 dans un château du 17e siècle - il ne se visite pas : la tradition affirme que Louis XIV, qui le fit construire, l'utilisa d'abord comme rendez-vous de chasse, puis en fit don à Louise de la Vallière. C'est là, dans " le salon bleu ", que Louise de Vilmorin se plaisait à recevoir ses nombreux amis.

Les Vilmorin agrémentèrent le parc du château d'arbres d'espèces rares, plantés au début du 20e siècle et qui en font la richesse. Une visite est organisée deux fois par an.

      VERRIERES AUJOURD'HUI ET DEMAIN

L'accroissement de la commune s'explique par la pression urbaine environnante et le développement d'une zone dynamique d'activités.

Il a été réalisé par paliers, pour atteindre le niveau fixé selon un schéma directeur qui prévoyait le développement simultané des équipements collectifs, de la vie associative culturelle et distractive, tout en veillant à préserver et enrichir les nombreux espaces verts existants.

Un excellent cadre de vie pour les générations actuelles et futures a ainsi pu être assuré tout en maintenant le caractère propre de la commune. C'est une ville où il fait bon vivre, dans laquelle le passé et le présent se côtoient comme se plut à le chanter Louise de Vilmorin, romancière, l'une de ses plus célèbres enfants.